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L'assèchement des stocks de blé français fait débat

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Après le pas de deux de Bruno Le Maire sur l'éventualité de limiter les exportations françaises de blé, Orama, la branche grandes cultures de la FNSEA, a souhaité mettre les points sur les i à la mi-janvier : " Il n'y a pas de problème d'approvisionnement du marché du blé ni en France, ni en Europe. " En clair, pas de rétention de la part des agriculteurs.

Pour preuve, en additionnant les stocks en dépôt à la collecte, 75 % de la récolte a été apportée chez les collecteurs entre l'été et fin novembre. C'est même le meilleur taux que FranceAgriMer avoue avoir enregistré depuis que les données statistiques sont informatisées. Un apport qui a conduit à atteindre fin 2010 un niveau de stocks détenus par les collecteurs parmi les meilleurs depuis plusieurs années. D'où la bonne alimentation du marché sur la première partie de campagne. En contrepartie, cela signifie qu'il n'y aura pas énormément de réserves d'approvisionnement d'ici la soudure. Si " la France pourrait ne plus avoir de disponibilités dès la fin du mois d'avril ", alerte Agritel, FranceAgriMer ne veut pas parler de pénurie mais d'une fin de campagne tendue " avec un stock-outil tout juste sous les 2 Mt (soit 21 jours de consommation). Dans ce contexte, les responsables de FranceAgriMer ont invité les acheteurs sur le marché intérieur, en particulier les fab et les meuniers, à procéder à leurs achats. " La probabilité d'assister à un repli des prix est très faible ", ont-ils indiqué. Les meuniers français ont, de leur côté, demandé la suspension des droits à l'importation.

R. F.

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